Aurelie Morrison-Gonin Cinéaste Photographe Journaliste
Pourriez-vous brièvement vous présenter ?
Je suis réalisatrice, photographe et journaliste, spécialisée dans les sports de montagne.
Aurélie, pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours en tant que réalisatrice et ce qui vous a initialement attiré vers la création de contenu ?
J’ai débuté ma carrière dans la fiction, avant de m’orienter vers le journalisme, puis de me spécialiser dans la vidéo de sport de montagne, incluant la réalisation de lives d’événements, de documentaires outdoor, et de vidéos promotionnelles.
Quelle est votre philosophie personnelle ou votre approche quand il s’agit de créer du contenu qui capte vraiment l’attention et se distingue ?
Je valorise l’engagement des athlètes et aspire à me rapprocher d’eux pour capturer leurs émotions, soulignant ainsi leur expérience et leur approche réfléchie des risques associés à leurs disciplines.
Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au Xplore Content Market 2023 et à la table ronde sur la création de contenu qui se démarque ?
C’était une opportunité unique de réunir réalisateurs et distributeurs.
Selon vous, quels sont les plus grands défis auxquels les créateurs de contenu sont confrontés aujourd’hui dans un monde numérique saturé ? Comment les surmonter ?
Le défi majeur est de capter l’attention d’un public constamment sollicité, de trouver son audience et les financements pour ses projets. La clé réside dans le choix des bons réseaux.
Quelles sont vos principales sources d’inspiration ou influences qui guident votre travail de réalisation et de création de contenu ?
Mon inspiration provient principalement des livres et des photos. Je cherche moins à reproduire les œuvres des autres qu’à créer des réalisations originales.
Comment la technologie a-t-elle influencé ou changé votre manière de créer et de penser le contenu ?
Les avancées technologiques ont rendu les caméras plus compactes, légères et robustes, permettant des prises de vue autrefois impossibles, grâce notamment à des systèmes d’autofocus avancés.
Quels conseils donneriez-vous à de jeunes créateurs de contenu qui cherchent à se faire une place et à se démarquer dans l’industrie ?
Collaborer avec des athlètes peut être bénéfique car ils ont constamment besoin de contenu, et nous avons besoin de bons athlètes pour produire de belles images.
Comment voyez-vous l’évolution de la création de contenu dans les prochaines années ? Y a-t-il des tendances émergentes que vous trouvez particulièrement excitantes ou prometteuses ?
Je prévois une augmentation du contenu généré par IA, influencé par des algorithmes. Cela pourrait conduire à un désintérêt des humains pour les contenus superficiels des réseaux sociaux, au profit de contenus plus exigeants et qualitatifs, tels que les documentaires.
Pouvez-vous partager votre expérience de participation à la table ronde du Xplore Content Market ? Quels ont été les principaux points à retenir ou moments forts pour vous ?
L’échange avec d’autres professionnels sur nos défis, enjeux, et sur les types de programmes à créer pour atteindre un large public a été enrichissant.
Avez-vous des projets sur lesquels vous travaillez actuellement ou des aspirations futures que vous aimeriez partager avec notre communauté ?
Je travaille actuellement sur plusieurs projets documentaires traitant de sujets variés.
Recommanderiez-vous le Xplore Content Market ?
Oui, je suis ravie d’avoir participé à sa première édition.
Découvrir le Xplore Content Market
Aurélie, avec votre expérience diversifiée en tant que journaliste, animatrice de télévision, et productrice, comment réussissez-vous à jongler entre ces différents rôles tout en maintenant une haute qualité de travail dans chaque domaine ?
Chaque expérience enrichit les autres, car elles sont toutes liées d’une certaine manière. Il s’agit de raconter des histoires, que ce soit par le texte, l’image fixe, animée ou la parole.
En tant que réalisatrice spécialisée dans les sports de montagne, quelles sont les principales difficultés rencontrées lors de la capture des moments cruciaux des événements sportifs, et comment les surmontez-vous ?
Il s’agit d’accompagner les athlètes dans leur environnement, sur les lieux de leurs actions, pour les filmer au plus près. Cela demande une bonne forme physique et une bonne connaissance du milieu pour ne pas se mettre en danger, mais c’est aussi ce qui fait partie de la magie de ces tournages.
Votre rôle d’ambassadrice Nikon implique une reconnaissance pour la qualité de vos images. Quels conseils donneriez-vous aux amateurs de photographie et de vidéographie pour capturer l’essence des sports extrêmes et des paysages alpins ?
Je dirais qu’il faut avant tout regarder. Quand on a une caméra à la main, on est plus vivant, car on regarde autour de soi, on cherche une lumière, un beau décor, un cadre… En montagne, on a un arrière-plan majestueux, des lumières, des nuages… Et ensuite, on peut ajouter le passage d’un athlète dans ce cadre.
Vous avez une approche journalistique dans votre travail. Comment cette perspective influence-t-elle la manière dont vous racontez les histoires des athlètes et des événements sportifs ?
Je cherche à montrer ce qu’ils sont, c’est-à-dire bien plus que des marionnettes faisant des figures. Ils présentent un fort engagement, beaucoup d’expertise, ont souvent une vision singulière de la vie et un mode de vie atypique. Je m’intéresse aux individus en plus de leurs qualités sportives, je cherche les histoires intéressantes à raconter.
En tant qu’auteur et formatrice, quelles sont les leçons essentielles ou les expériences que vous souhaitez partager avec ceux qui aspirent à suivre une carrière similaire dans les médias sportifs ?
Il faut oser saisir une opportunité, sortir de sa zone de confort, faire des efforts. Et il faut être rigoureux et beaucoup travailler.
Quelles sont les tendances actuelles ou les innovations technologiques dans la production de vidéos de sport que vous trouvez particulièrement excitantes ou prometteuses pour l’avenir de votre métier ?
Ces dix dernières années, les caméras sont devenues plus petites, légères, tout en devenant plus performantes et moins chères. C’est une évolution qui permet au plus grand nombre de réaliser des films, ce qui est une très bonne chose.
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